Bonjour à toutes et tous, voici votre nouvelle amie du petit déjeuner, la matinale des déraillés. Pour lancer la semaine, retour sur les infos de la planète cycliste de la veille avec le final de l’Eneco Tour et de l’Arctic Race et un peu d’exotisme, avec la course pré-olympique. Bonne journée !

Wellens roi du Bénélux

Par Oliv

Pour la deuxième année consécutive, Tim Wellens (Lotto-Soudal) s’est imposé sur les routes de l’Eneco Tour. Le belge a assuré son succès lors de l’étape de samedi achevée à Houffalize, sur les rampes de la côte de St-Roch. Hier, alors que le parcours proposait les monuments oubliés du Tour des Flandres comme le Mur de Grammont ou le Bosberg, rien ne fut tenté chez les favoris pour tenter de déstabiliser Wellens. A leur décharge, les organismes ont été rincés (dans tous les sens du terme) par les étapes de vendredi et samedi.

Ce sont donc les échappés qui ont décroché la timbale hier à Grammont, avec en premier Manuel Quinziato (BMC) qui s’offre un succès d’envergure. Une victoire saluée par le milieu cycliste, car elle récompense un sacré grégario qui n’hésite jamais à se sacrifier au profit de ses leaders. Pas de changement ou presque donc au général, si ce n’est l’arrivée de Julian Alaphilippe (Etixx) dans le top 10. Anecdotique? Pas si sûr, car elle maintient la France dans le Top 5 mondial au classement du World Tour, même si les bleus rétrogradent d’un rang au profit de l’Italie. Un Top 5 qui sera primordial de conserver à la fin de la saison, afin d’avoir 5 coureurs sur la ligne de départ de l’épreuve olympique l’an prochain.

BMC qui rit, BMC qui pleure

Par Oliv

Si la dernière étape de l’Eneco a laissé une forme de regret chez les observateurs, la dernière de l’Arctic Race of Norway les a, en revanche, beaucoup plus enthousiasmés. Leader depuis sa victoire dans l’étape dite reine de samedi, Ben Hermans (BMC) semblait avoir le plus dur. Et bien non, car le belge à manqué de chance sur l’exigeant circuit final de Narvik, en crevant à 32 km de l’arrivée. Si le leader put opérer la jonction avec ses adversaires, nul doute que ces forces envoyés pour reprendre sa place lui ont manquées dans le « money time ». Le temps de voir l’échappée du jour, formée par Martin Elmiger (IAM Cycling), Maxime Cam (Bretagne-Séché Environnement), Ramon Sinkeldam (Giant-Alpecin), Gert Joeäär (Cofidis), Robert Förster (Unitedhealthcar), Philip Eidsheim (FixIT.no) et Reidar Borgersen (Joker) animer l’étape avant d’exploser à l’entrée du circuit final et nous avons eu droit à un vrai feu d’artifice.

Un final haletant a marqué la course pour le général et les classements annexes, à commencer par celui du meilleur grimpeur, qui voit August Jensen (Coop-Øster Hus) chiper le maillot de meilleur grimpeur à son équipier Håvard Blikra et ainsi lui permettre de remporter pour la deuxième année consécutive ce trophée. Concernant le général, c’est à 20 km de l’arrivée que se dessine le bon coup avec l’attaque d’Ilnur Zakarin (Katusha), Rein Taaramäe (Astana), contrôlé par Sylvain Dillier (BMC) et un temps accompagné par Audun Brekke Flotten (Ringeriks-Kraft), Tanel Kangert (Astana) et Michael Gogl (Tinkoff-Saxo). Mais c’est bien entre les trois premiers cités que l’étape se joue. Un temps décroché, l’estonien d’Astana s’arrache et revient dans le sillage de ses deux compagnons qui vont se jouer l’étape. A ce jeu-là, c’est Dillier (beaucoup plus frais car attendant Hermans) qui s’impose sur la ligne et permet de faire oublier à la BMC que le classement général lui échappe, au profit de Rein Taaramäe qui s’adjuge, après le Tour de Burgos, une deuxième course par étapes, la deuxième de l’année pour son équipe Astana. Voilà qui tombe à point nommé pour l’ex-coureur de Cofidis, à la recherche d’un nouveau contrat après ses déclarations dans lesquelles il confiait ne plus vouloir poursuivre chez les turquoises. Une victoire qui lui permet, enfin, d’oublier ses multiples soucis de santé de 2012 à 2013.

Vuillermoz nous fait oublier le gris de Paris

Par Alex

Alors qu’il faisait office de remplaçant lors des deux dernières olympiades (Pékin et Londres), il semblerait bien qu’Alexis Vuillermoz ait hier, au delà de ses performances de la saison, convaincu un peu plus les techniciens tricolores et surtout le patron Bernard Bourreau. Hier, à Rio, Alexis Vuillermoz a fait briller le maillot tricolore en l’emportant à Rio sur un parcours qui lui parvient parfaitement. Le belge Serge Pauwels prend la seconde place tandis qu’un autre français et pas des moindres, Romain Bardet, complète le podium.

«On a vraiment envie que ce soit la meilleure équipe pour les JO même si ça doit être à mes dépens» déclare en toute franchise le jurassien.

Côté français, tous les indicateurs sont au vert puisque nous retrouvons trois autres coureurs dans le top 10 : Gallopin (4ème), Pinot (6ème) et Barguil (8ème). Notons tout de même que le parcours était réduit de 92 km par rapport à celui des Jeux de 2016.

« Je mise sur la jeunesse parce que ces coureurs ont les qualités de se qualifier contre les plus anciens. Il leur manque peut-être un peu d’expérience, mais du côté français ces jeunes sont les meilleurs grimpeurs.  Cette sélection était dans ma tête depuis une longue date, mis à part Alexis Vuillermoz. » déclarait Bernard Bourreau avant l’épreuve.

Il ne fait nul doute que Vuillermoz fait maintenant partie des petits papiers du patron. Il peut se passer beaucoup de choses en un an alors soyons patients !