Jadis, Paris-Nice était l’épreuve phare du début de saison cycliste, tout du moins en ce qui concerne les courses par étape. Son histoire reste présente dans nos esprits mais ce qui faisait guise d’un véritable baromètre pour les prétendants au Tour de France (on se souvient de Wiggins l’an passé) n’est-elle plus qu’une course parmi tant d’autres ?
Un parcours qui roule.
La plupart des observateurs s’accordent là dessus, le parcours de cette 71ème édition est bien plus roulant qu’à l’accoutumée. On devrait donc se satisfaire d’une course assez ouverte où plusieurs types de coureurs pourront s’exprimer, les sprinteurs lors des premières étapes durant lesquelles les favoris devront éviter les fameuses bordures, véritable hantise de ce début de semaine.
La quatrième étape menant jusque Saint Vallier devrait permettre aux puncheurs de s’illustrer, à force d’être déçu devant son petit écran, on a du mal à imaginer les principaux favoris se découvrir si tôt. Qu’ils nous étonnent ! Les cinquième et sixième étapes mettront à l’honneur les grimpeurs même si elles ne sont pas aussi pêchues que les années précédentes.
On espére vraiment ne pas voir une course cadenacée et débloquée sur le contre la montre final vers le Col D’Eze. Etant donné le parcours assez ouvert, cela ne devrait pas être le cas.
Ils sont où les gros bras?
Ils ne sont pas très loin de Nice, il sont en Italie sur le Tirreno-Adriatico qui cette année vole -tel Aladdin sur la place du marché- la vedette à la Course du Soleil. Exagéré ? Non, regardez-y de plus près : sur le Tirreno, on retrouve les leaders : Contador, Evans, Nibali et Froome. De l’autre côté de la frontière, on retrouve leurs lieutenants : Roche, Fuglsang et Van Garderen. A noter toute de même la présente forte sympathique de deux anciens vainqueurs de Grand Tour : Menchov et Basso. Les papys font de la résistance !
C’est tout de même une bonne nouvelle pour nos français. On ne dénigre par leurs qualités mais une course ouverte est toujours bonne à prendre, non? Jeannesson et Chavanel pourront peut-être confirmer leur top 10 de l’année dernière tandis que Voeckler (deux étapes en 2012), Jean-Christophe Péraud, Gallopin ou Coppel auront à cœur de faire vibrer le public français qui devrait rester fidèle à une épreuve qui reste un véritable petit bijou.
Que doit-on attendre de ce Paris-Nice 2013?
Pas certain que cette année, le vainqueur de Paris-Nice soit le grand favori pour la Grande Boucle mais on va espérer plusieurs signaux notamment côté tricolore. Une course qui en l’absence des ténors du peloton sera peut être plus ouverte, plus palpitante et dans laquelle les prises de risques pourront se révéler payantes. Voilà ce que l’on peut espérer de ce Paris-Nice 2013 que nous suivrons avec passion comme toujours, ce n’est pas parce que la mondialisation du cyclisme pousse les équipes à faire des choix (parfois au détriment du prestige) que nous en ferons de même.
Bonne semaine de course les amis !