Nous révélons les secrets d’une attaque réussie
L’échappée est une compétence qui peut être utilisée dans les courses de club – si vous êtes d’accord au préalable – pendant les promenades chaingang, et perfectionnée avec un entraînement intense.
- Comment aller plus vite vite
- Comment attaquer une montée percutante comme… Peter Sagan
Pour bien faire les choses, il faut de l’anticipation, du timing, du positionnement, de l’engagement, de l’expérience et beaucoup d’énergie. Dans les équipes professionnelles, il y a des coureurs qui se spécialisent dans l’échappée, sacrifiant souvent la gloire personnelle pour l’équipe.
Sur le Tour de France notamment, ces gars-là sont souvent impliqués dans les séquences les plus spectaculaires. Récemment, le coureur irlandais Connor Dunne, d’Aqua Blue Sport, s’est présenté comme un coureur d’échappée hors pair. Parmi les autres coureurs qui l’ont maîtrisé figurent le Belge Thomas De Gendt et le Français Thomas Voeckler.
JacobTipper — coureur avec l’équipe KGF vainqueur de la Coupe du monde sur la piste et l’équipe UCI Continental Road Memil CCN Pro Cycling, et entraîneur – nous explique ce qu’il faut pour créer une échappée réussie.
1. Formation
Les courses majeures comme le TdF peuvent comporter attaque après attaque, avec des pauses survenant de la part de coureurs qui ont non seulement la capacité anaérobie de faire la pause à plein régime, mais aussi la capacité de maintenir une puissance relativement élevée pendant qu’ils «récupèrent».
Cette capacité à s’asseoir et à maintenir votre rythme repose sur une composition physiologique, mais vous pouvez vous entraîner pour devenir un spécialiste de l’échappée.
2. Intervalles de seuil haut
Les méthodes d’entraînement comprennent des sprints prolongés pouvant aller jusqu’à 45 secondes à la fois, ce qui est un très bon moyen de stresser le système nerveux central, nécessaire à votre adaptation.
Faire des intervalles à seuil élevé (l’effort maximal que vous pouvez maintenir) avec des séances de sprint, où vous ne relâchez pas beaucoup la phase de récupération, peut aider à apprendre au corps à récupérer à une intensité plus élevée et à se détacher encore et encore.
3. Quand frapper
Dans les courses par équipes, le directeur sportif identifiera les adversaires à surveiller, ceux susceptibles de faire ces pauses. Ces coureurs ont le moteur pour performer, mais leur positionnement est un facteur.
La pause viendra de l’intérieur du groupe, renforçant leur élan de sprint pour se détacher. Ce sera souvent au moment où ils sont le moins susceptibles de faire une attaque – lorsqu’ils se sentent épuisés – qu’ils le feront réellement.
Un coureur comme Thomas Voeckler sait que s’il se sent parti, les autres doivent le sentir aussi, c’est donc le meilleur moment pour frapper.
4. Préparez-vous à repartir
Le timing est critique. Vous cherchez à créer un écart, donc vous attaquez à grande vitesse. Vous ne pouvez pas compter sur l’élément de surprise, alors pratiquez la contre-attaque. Lorsqu’un autre coureur s’échappe et que vous êtes dans le peloton qui les attrape – ou si vous êtes ce coureur échappé – préparez-vous à repartir presque immédiatement alors que tout le monde vous rattrape.
Pendant un moment ou deux, le peloton regroupé va se regrouper et il y a un léger ralentissement du rythme.
5. Expérience
Se détacher de l’avant du groupe ne fonctionnera que si vous avez l’expérience de savoir que vous en avez plus dans le réservoir que ceux qui vous entourent. Même alors, c’est un gros risque.
Vous aurez d’autres coureurs dans votre sillage et vous n’aurez pas l’élan qu’une pause au sein du peloton vous donne. Les équipes professionnelles travaillent dur pour identifier qui s’échappera, d’où et quand dans le cadre de leur plan de course.
La règle d’or – être engagé
Il existe un certain nombre de variables et d’éléments physiologiques pour des attaques réussies, mais un engagement total envers l’échappée est essentiel.
Ne le faites que si vous sentez vraiment que tous les éléments du succès sont en place. Une fois que le timing et le positionnement sont corrects, sortez du peloton, faites cette poussée, faites le plein et ne regardez pas en arrière.