« Bien sûr, il avait le dernier mot », a précisé le manager de Soudal-Quickstep dans sa chronique hebdomadaire
Patrick Lefevere a minimisé le rôle de l'équipe en encourageant Julian Alaphilippe à courir avec une tête fracturée du péroné depuis Strade Bianche, le manager de Soudal-Quickstep décrivant l'ancien champion du monde comme ayant « le dernier mot » dans sa décision de courir.
Alaphillipe a révélé qu'il courait avec une tête fracturée du péroné dans une interview avec Le Parisien plus tôt en avril, reflétant que « ce n'était pas une bonne décision de faire cela » et « j'aurais dû prendre soin de moi ».
La forme d'Alaphilippe est médiocre depuis les Strade Bianche, mis à part un sprint impressionnant à Milan-San Remo sur un pneu crevé, et il a imputé une partie de la responsabilité à sa décision de ne pas prendre le temps de se remettre de sa blessure.
« Julian avait couru pendant sept jours à Tirreno-Adriatico avec cette blessure », a déclaré Lefevere dans sa chronique hebdomadaire pour Le Nieuwsblad. « Et à Milan-San Remo, il a sprinté pour la victoire sans crevaison. Julian était suffisamment en forme pour être compétitif et ne pouvait pas aggraver sa blessure.
Dans cette interview, Alaphilippe a clairement indiqué que l'équipe médicale lui laissait le choix de courir en raison de sa blessure, mais Lefevere a clarifié davantage le contexte.
« Après consultation, il a été décidé de poursuivre au printemps », a écrit Lefevere. « Le monde extérieur a interprété cela comme « sous la pression de l'équipe », si ce n'était pas Lefevere en personne. C'est vrai que cela aurait été une grande déception de perdre Julian à un moment crucial, mais bien sûr, c'est lui qui a eu le dernier mot.
Alpahilippe et Soudal-Quickstep ont eu une relation mouvementée jusqu'à présent cette saison, suite à une guerre de mots entre l'équipe Patrick Lefevere et l'ancien champion du monde – centrée sur des commentaires visant l'épouse d'Alaphilippe, Marion Rousse, pour ses récentes performances.
Marion Rousse avait alors réfuté les critiques infondées de Lefèvre, l'encourageant à « faire preuve d'un peu plus de classe ».
Lefevere a ensuite été condamné à une amende avec sursis de la part de la commission d'éthique de l'UCI pour des propos jugés « désobligeants envers les femmes ». Le chef d'équipe s'est excusé publiquement, ce qui lui a permis d'éviter l'amende, mais doit éviter de répéter une infraction pendant trois ans sous peine de sanction similaire.
Lefevere n'a également pas caché ses réserves quant à la prolongation du contrat d'Alaphilippe, et le pilote français est étroitement lié à Cofidis et à TotalEnergies en tant que nouvelles équipes potentielles pour la saison 2025.