Les œufs sont souvent au cœur des débats nutritionnels. Faut-il vraiment les limiter ? Et si oui, pourquoi ? Frédérique Chataigner, psychologue du comportement alimentaire et nutritionniste, nous éclaire sur la question et les bonnes pratiques à adopter.
Jusqu’à six œufs par semaine pour la majorité d’entre nous
Pour une personne en bonne santé, sans problème de foie ou de cholestérol, la recommandation générale est de consommer jusqu’à six œufs par semaine. Selon Chataigner, cette limite est suggérée car « manger jusqu’à un œuf par jour ne semble pas augmenter significativement les risques de maladies cardiovasculaires ni élever le taux de cholestérol, à condition que l’alimentation soit saine, équilibrée et variée« .
Elle ajoute un point important sur le cholestérol : « Le cholestérol a un rôle clé dans la réparation des membranes cellulaires. Lorsque son taux augmente, cela peut indiquer que notre corps souffre d’inflammation. En réalité, l’alimentation n’est responsable qu’à 5% de la hausse du mauvais cholestérol. C’est surtout le foie qui intervient en produisant du cholestérol pour réparer ces membranes. » Ainsi, la consommation d’œufs doit être modulée en fonction de la santé du foie.
Œufs et foie : une relation délicate
Les œufs peuvent être plus difficiles à digérer pour le foie, surtout en cas de pathologies comme la stéatose hépatique (accumulation de graisses dans le foie), qui est fréquente dans les cas d’obésité abdominale. « Chez une personne avec un foie déjà surchargé ou qui consomme beaucoup d’alcool, il faudra faire preuve de modération. La consommation d’œufs devra alors être ajustée selon le tour de taille ou la quantité de graisse abdominale« , précise la spécialiste.
Œufs enrichis en oméga-3 : une alternative à privilégier
Toutefois, tous les œufs ne se valent pas. Frédérique Chataigner souligne que certains œufs, comme ceux de la marque Bleu-Blanc-Cœur, présentent des qualités nutritionnelles supérieures. Les poules qui pondent ces œufs sont nourries avec des graines riches en oméga-3, comme le lin et le colza, ce qui augmente leur teneur en oméga-3 de deux à trois fois par rapport aux œufs classiques.
Dans ce cas, la limite de consommation peut grimper à 14 œufs par semaine. Ce n’est pas une question de cholestérol, mais plutôt d’un meilleur rapport oméga-6 / oméga-3, ce dernier étant souvent trop bas dans l’alimentation moderne. Ces œufs enrichis sont donc un excellent choix pour équilibrer votre apport en acides gras essentiels.
En résumé : adaptez votre consommation à votre état de santé
Votre consommation d’œufs dépendra donc de plusieurs facteurs : votre état de santé, votre indice de masse corporelle (IMC), le type d’œufs que vous consommez, et la diversité de votre alimentation.
Si vous êtes en bonne santé, sans pathologies du foie ou d’inflammation chronique, vous pouvez consommer jusqu’à six œufs classiques par semaine. Si vous optez pour des œufs enrichis en oméga-3, comme les Bleu-Blanc-Cœur, vous pouvez aller jusqu’à 14 œufs par semaine. Dans tous les cas, privilégiez les œufs bio ou de poules élevées en plein air pour éviter l’exposition aux pesticides et aux hormones présentes dans les œufs issus de l’élevage industriel.
En fin de compte, la clé est de moduler votre consommation d’œufs en fonction de votre santé et de toujours viser une alimentation équilibrée.