Depuis 1934, Gand-Wevelgem s’est imposée comme l’une des grandes classiques flandriennes. Jusqu’en 2005, la course était placée entre le Tour des Flandres et Paris-Roubaix mais son inscription à l’UCI ProTour a changé la donne. C’est maintenant elle qui entame les trois semaines infernales qui mèneront le peloton jusqu’au mythique Vélodrome André Pétrieux de Roubaix. Parmi les grands noms qui ont marqué Gand-Wevelgem, on retrouve pas mal de belges (bah logique,non ?) : Van Eenaeme, Van Looy, Eddy le cannibale et plus récemment Tom Boonen. Après l’E3 Harelbeke, il est difficile de croire à un nouveau succès du natif de Mol. Pourtant, cela serait pour lui l’occasion de réaliser un triplé consécutif – car le triplé « classique », il l’a déjà grâce à sa victoire en 2004- puisqu’il est l’actuel tenant du titre depuis l’édition 2011. Super Mario – Cipollini – a pu aussi s’illustrer, la preuve qu’un cycliste à la teinture parfaite peut combattre sur les terres belges. La dernière victoire française … hum il faut pas mal remonter dans le temps puisqu’elle date de 1997 avec Philippe Gaumont. L’homme qui témoignera sur le dopage dans un bouquin suite à l’affaire Cofidis.
Gent-Wevelgem 2012 © Flanders Classics – Lieven De Cock
Une fois le départ donné de la Grand Place de Deinze, le peloton aura le droit à un petit passage en France et escaladera le Mont Cassel par deux fois avant de s’engager vers le Mont des Cats. Oui, Gand-Wevelgem entrainera les courageux sur une succession de monts sans oublier en fin de parcours le mythique tryptique Baneberg-Mont Kemmel-Monteberg qui fait toujours très mal car les pavés viennent s’ajouter à la pente !
Croisez les doigts car la neige pourrait venir comme à Milan changer la donne : un report a été évoqué du fait de chutes de neige la nuit prochaine et de températures négatives, pour le moment la course aura bien lieu … pour le moment selon Frank Hoste le directeur de la course :
« Nous amputons le parcours d’une cinquantaine de km. Nous faisons cela pour épargner les coureurs. Le tronçon entre Deinze et Gistel occupe une heure de la course et il ne s’y passe jamais vraiment grand-chose. Le reste du parcours est inchangé. Nous filons directement vers De Moeren. Le passage en France reste aussi comme tel. Au lieu de 237 km, l’épreuve en comptera donc environ 187. Une nouvelle évaluation des conditions de course sera effectuée demain/dimanche à 9h30. »
Cette année est vraiment délicate pour les « classiques du Printemps », espérons tout de même que le spectacle sera au rendez-vous comme cela a pu être le cas sur la Primavera.
Notre pronostic : Greipel / Sagan … comment ça il faut nommer un belge ?
Côté français : Pourquoi pas Démare ?
Bonne course !