[dropcap size=small]L[/dropcap]a quatrième manche de la coupe du monde était une parfaite occasion de se déplacer en Belgique ce mercredi, du côté de Huy pour être précis. La Flèche Wallonne, ce monument du cyclisme se décomposait en deux épreuves, l’une féminine, l’autre masculine.
Côté féminin, l’épreuve était légèrement plus courte en terme de kilométrage que l’édition précédente mais promettait sur le papier un spectacle des plus intense avec une succession de Côte dont celle d’Ahin située juste avant l’ascension finale du Mur de Huy.
Un mur qui porte tellement bien son nom, en montant à pied celui-ci pour nous rendre aux signatures des équipes, on ressent ses pentes et ses pourcentages les plus fous, on sent également l’ambiance monter au fil des équipes se présentant une à une à la signature.
Dernière équipe à passer à la signature et à saluer le public bien présent, l’équipe Rabobank, dont nombre de regards sont tournés vers Marianne Vos, la fameuse championne du monde, elle qui a déjà remporté cinq fois la Flèche Wallonne dans sa carrière effectuait sa reprise depuis son succès acquis le 01 février au championnat du monde de cyclo cross. Dans la presse, Marianne Vos avait indiqué qu’elle ne serait pas prête pour défendre son titre mais qu’elle donnerait tout pour son équipe et notamment pour Anna Van Der Bregen.
« La plus belle course du Monde »
Le peloton féminin étant très ponctuel, le speaker en profite pour interviewer Pauline Ferrand-Prevot, la française arborant le maillot de la meilleur jeune de la coupe de monde se prête au jeu et déclare que pour elle cette course est « la plus belle course du Monde », comme un signe du destin.
Le destin, il faut savoir aller le chercher, le piquer à vif, les différentes candidates à la victoire finale le savent très bien et le spectacle fut au rendez-vous. On dit souvent que la tradition veut que la Flèche Wallonne se joue dans le Mur de Huy. Ce jour-là, le Mur a était une fois de plus juge de paix de l’épreuve.
Et pourtant, Linda Villumsen semblait bien partie en abordant avec une trentaine de seconde l’ultime ascension. Surplombant le mur, dans les 350 derniers mètres, nous la vîmes débouler avec sur son porte bagage le groupe de favorites ne tardant pas à la déposer sur place.
Dans l’ultime virage, trois favorites ont pris le meilleur sur le reste du groupe, Elisa Longo Borghini, Pauline Ferrand Prevot et Elizabeth Armistead. Le trio deviendra un duo dans les derniers mètres et Pauline Ferrand Prevot prendra le dessus sur Armistead et s’impose ainsi sur « la plus belle course du Monde ».
À 22 ans, Pauline Ferrand Prevot continue de se tresser un palmarès déjà bien garnis et représente surtout un avenir, celui du cyclisme féminin français au plus haut niveau. Bravo et merci Pauline.