[dropcap size=small]A[/dropcap]lors que la planète cyclisme s’apprête à vibrer au rythme du Tour d’Italie qui débute ce vendredi, il est temps pour la rédaction du Dérailleur de sortir son crayon de bois et de passer en revue les grands favoris. Une chose est sûre : ceux là seront très attendus et marqueront dans tous les cas la course. Qui nous donnera raison ? Qui s’effondrera ? Affaire à suivre.
CADEL EVANS
Il en a fait son objectif principal, l’an passé il a fallu un super Nibali pour lui barrer la route seulement. Sa préparation semble meilleure que l’an passé, il a retrouvé la confiance en jouant la gagne en WorldTour sur le Down Under et aussi sur le dernier Tour du Trentin. Les changements dans le staff de la BMC (le départ de Lelangue) a semble-t-il fait du bien à cette équipe qui a retrouvé le chemin des victoires. – Olivier Perrier
Je pense qu’en l’absence entre autres de Froome, Nibali et au vu des bonnes performances de Cadel Evans depuis le début de la saison et sa montée en puissance marquée par sa victoire récemment au Tour du Trentin, Cadel Evans devrait remporter le tour d’Italie 2014. Il faudra cependant compter sur Quintana et Joaquim Rodriguez pour lui livrer une belle bataille. – Phil
Evans ? Oui il marche bien mais j’ai des doutes sur 3 semaines quand même, l’an passé il a fini en croustille ! – Nicolas Fritsch
NAIRO QUINTANA
Mon favori est clairement Quintana sur le talent pur. De plus il a une équipe très solide à ses cotés, il se connait, connait ses capacités sur 3 semaines et revient de son traditionnel stage en Colombie. – Sergeï Gautier
Mon favori est Quintana. Quand on se souvient du Tour de France, on peut dire qu’il a les capacités pour s’imposer sur ces trois semaines italiennes. De plus avec une équipe comme la sienne, il y a peu de doute qu’il se retrouve esseulé sur une étape. – Ronan Houssin
Je ne vais pas être original en pronostiquant une victoire de Nairo Quintana mais il reste pour moi le meilleur grimpeur au départ du ce tour d’Italie et faisons lui confiance pour arriver en forme après son traditionnel stage en Colombie. – Yannick Talabardon
PURITO RODRIGUEZ
Podium du Tour de France, podium de la Vuelta, un destin à la Poulidor, mais cette fois, je vois bien le Giro s’offrir à Rodriguez. En retrait sur les Ardennaises à cause d’une forme manquante, le Tour d’Italie apparaît comme un objectif, et il aura appris de ses erreurs qui l’avaient empêché de triompher sur un grand tour jusque là. Bien sûr, il aura du boulot, car Evans joue sur un terrain qu’il connaît très bien, et les Italiens savent toujours se transcender à domicile pour créer la surprise. – Arthur Pineau
Moi je mettrais bien une petite pièce sur Purito Rodriguez. C’est d’abord un choix partisan, j’apprécie particulièrement son esprit offensif, son punch, et je reste marqué par sa victoire sur le Tour de Lombardie en 2012. Mais au-delà de mon admiration pour ce coureur, je suis persuadé qu’il aura cette année enfin le moyen de s’imposer sur un grand Tour. Avec neuf arrivées au sommet, ce Giro correspond assez bien à ses qualités. Il aura une équipe expérimentée et entièrement dévouée, au sein de laquelle il pourra compter sur des fidèles comme Moreno, Vicioso ou Losada. Contrairement à Quintana, son principal challenger, il sait déjà ce que c’est que de supporter la pression d’un leader unique sur 3 semaines de course. Je le vois bien se lancer dans des raids solitaires quand les pourcentages seront terribles et mater Evans, Scarponi et consorts ! – Tibaldi
MICHELE SCARPONI
Orpheline de son leader naturel et tenant du titre, Vincenzo Nibali, la formation Astana n’est pas pour autant privée d’atouts ! Avec l’arrivée d’un Michele Scarponi, vainqueur sur tapis vert en 2011 et 4ème lors de la dernière édition, qui se battra coûte que coûte sur les rampes des cols mythiques : il est possible d’y croire. Surtout qu’à ses côtés nous retrouverons le plus que prometteur Fabio Aru, pièce maîtresse lors de la victoire du Requin de Messine la saison dernière. Cela pourrait dynamiter la course ! – Alex
Scarponi sera dans le coup comme d’hab mais pas au point de gagner, à surveiller Aru chez Astana également, à eux deux ils vont jouer les troubles fêtes. – Nicolas Fritsch
RIGOBERTO URAN
Non, Quintana n’est pas le seul Colombien qui risque de briller sur ce Giro ! Il ne faudrait pas oublier Rigoberto Uran, tout de même second l’an dernier même si un peu éclipsé par la victoire de Nibali. Certes, la suite de sa saison a pu décevoir mais il ne faut pas oublier que l’équipe Sky n’était peut-être pas la plus à même pour lui permettre de confirmer. Trop de leaders potentiels, ce n’est pas forcément un avantage. L’OPQS, véritable bolide de ce début de saison va tout faire pour emmener Rigoberto au sommet, une équipe taillée pour le Giro avec notamment De Gendt (dernier vainqueur au Stelvio) et 3ème de l’épreuve en 2012, Serge Pauwels, Gianluca Brambilla, Wout Poels ou Pieter Serry qui devraient tenir la barre lorsque la route s’élève. Et puis, avec une chevelure pareille, il ne fait nul doute que l’on est capable de grandes choses ! – Alex
ALEXIS VUILLERMOZ
Je dois avouer que Vuillermoz m’a épaté quelques fois cette saison et le Giro devrait convenir à ce genre de coureurs. – Nicolas Fritsch
Alexis Vuillermoz a découvert le tour de France l’année dernière en terminant 47e. Sa 3ème semaine a été, à l’image de son début de saison, très encourageante. Et son profil correspond parfaitement aux cols transalpins. Bien sûr, il aura pour rôle, avant tout, d’épauler son leader Pozzovivo mais je crois qu’il aura une ou deux occasions de se mettre en avant. – Yannick Talabardon
Vuillermoz, je l’imagine bien voltiger sur le Zoncolan, il avait prouvé l’an passé sur le Tour qu’il pouvait encaisser 3 semaines de course en gardant de la fraîcheur pour les dernières étapes. – Tibaldi
WILCO KELDERMAN
Kelderman j’ai peur qu’il fasse comme toute l’ex-Rabobank… éternel espoir sans jamais réellement confirmer, d’ailleurs ils ont aussi Kruisjwik au départ qui est dans le même cas de figure… – Sergeï Gautier
Kelderman, un peu tendre ? C’est justement sur le Giro que l’on peut et va découvrir de vrais talents. Cette course s’y prête. Un peu loin de la grosse machine du Tour. Le Giro c’est une course normale d’une semaine comme le Dauphiné mais qui dure 3 semaines. – Nicolas Fritsch
Kelderman, il faut voir si il encaisse la haute montagne, c’est un peu l’inconnue pour lui. – Olivier Perrier
IVAN BASSO
Je ne crois pas trop en Basso non plus, mais je ne pouvais pas ne pas le citer, il reste solide même s’il est maintenant un ton en dessous. Il est d’ailleurs malheureux de constater la pauvreté de l’équipe Cannondale au départ de ce Giro. Mais comme l’an passé! En dehors de Sagan cette équipe est vraiment très très juste ! – Nicolas Fritsch
MAXIME MONFORT
Monfort manque quand même de références sur un grand tour, même s’il n’est jamais vraiment à la ramasse non plus au général. Et cette année, il est pour l’instant très discret. – Tibaldi
Maxime Monfort peut jouer au mieux une étape, mais au général je ne crois pas en lui. Pour Vuillermoz, il sera là avant tout pour épauler Pozzovivo, à voir donc si on lui laisse carte blanche…il possède un profil équivalent à John Gadret, il pourrait être une bonne surprise. – Olivier Perrier
Il est largement en dessous des favoris que l’on a cités. Il est de toute façon très surfait et n’a pas montré grand chose depuis le début de sa carrière.C’est même bizarre que l’on parle encore pour jouer un rôle au Giro. Ceci dit Hesjedal a bien gagné le Giro… – Nicolas Fritsch
PIERRE ROLLAND
Pierre Rolland, c’est l’enigme. Tout dépendra de comment il va courir. Intrasèquement parlant, il à un Top 10 dans les jambes. Mais si il coure comme sur le dernier Tour de France, il n’y aura rien à espérer. Après, je pense qu’il vient préparer le Tour. Au mieux il se testera sur une étape ou deux en jouant un raid en montagne. – Olivier Perrier
Côté français, Pierre Rolland, notre meilleure chance, pourrait se classer dans le TOP 10. – Phil