Sir Bradley Wiggins remporte aujourd’hui à Ponferrada le titre mondial du contre-la-montre. C’est avec son style si parfait que le champion olympique met fin à trois années de domination sans partage de Tony Martin.
Cette année là.
Quelle étrange année pour le britannique ! Étonnant sur les routes de Paris-Roubaix, brillant sur les routes américaines lors du Tour de Californie, sa déception était palpable lors de l’annonce de sa non sélection pour la Grande Boucle. Lui, qui se disait pourtant serein et prêt à aider Chris Froome dans la lutte pour le doublé sur la Grande Boucle. Il n’en sera rien, ni pour Bradley… ni pour Chris. Le vainqueur du Tour de France 2012 ne s’est pourtant pas effondré, ce n’était pas la première claque pour lui.
La revanche.
Faire de la déception, de la frustration, une certaine forme de force. Voilà ce qui pourrait résumer les dernières semaines de Wiggins. Avec sa classe sur sa monture du chrono, il s’est élancé sans aucun doute sur ses qualités à Ponferrada. Il conclue l’épreuve devant le tenant du titre et bolide allemand Tony Martin et le néerlandais Tom Dumoulin. Du haut de ses 34 ans, Wiggo avoue voir en ce titre mondial la plus belle des consolations suite à son absence sur le Tour, qu’il aime tant.
« Je veux dire, je ne sais pas vraiment quoi dire. J’étais persuadé d’avoir les jambes. J’ai réalisé quand j’ai vu le parcours que si je voulais battre Tony Martin, ce serait ici. C’était une année en dents de scie… je n’ai pas pu faire le Tour. Je dédie cette victoire à ma famille, ils m’ont soutenu quand j’étais à la maison en juillet. C’est mon dernier Championnat du Monde et j’en termine avec l’or. » déclare Bradley Wiggins sur la ligne d’arrivée.