Nous retrouvons aujourd’hui Thomas Damuseau de la formation Giant-Shimano. Il revient pour nous sur son récent Tour de Californie mais aussi plus généralement sur son parcours.
Tu reviens de Californie où tu termines premier français dans le Top 20, après un sacré parcours condensé sur une semaine. Qui plus est, ton équipe place Lawson Craddock sur le podium. Comment te sens-tu ?
L’équipe a réalisé une très bonne course que ce soit avec le classement général ou lors de sprints ! Pour ma part, j’avais fait un petit break après Liège-Bastogne-Liège, il s’agissait de ma course de reprise. Je suis plutôt satisfait de ma course. Personnellement, j’étais bien physiquement et j’ai encore beaucoup donné pour l’équipe, que ce soit pour placer les coureurs, rouler derrière l’échappée ou ramener de nombreux bidons !
J’ai tout de même l’impression que tu fais partie de ces coureurs qui, lorsqu’ils s’engagent sur une course par étapes, la termine. Est-ce surtout dans la tête que cela se joue ? Comment négocies-tu les « jours sans » ?
En effet, cette année, je n’ai abandonné aucune course. J’aime bien les épreuves par étapes, je récupère plutôt bien et j’aime bien la chaleur comme c’était le cas en Californie . Evidemment, il y a toujours des jours sans, il faut bien les gérer, c’est surtout psychologique ! Le plus dur, c’est lorsqu’on a un job à réaliser pour un leader : il faut donner son maximum pour réaliser sa tâche !
Comment gères-tu les voyages et décalages horaire ?
Il y a un principe qui veut que pour une heure de décalage, il faut un jour d’adaptation. Mais, bien souvent, l’équipe nous envoie quelques jours avant. Ainsi, la semaine qui précède la course, je change mes horaires à la maison, je mange, je m’entraîne et je dors plus ou moins tard. Il est vrai que le décalage d’est à ouest est plus facile que l’inverse ! Autrement dit, le retour de Californie est difficile !
Peux-tu nous en dire plus sur ton parcours, ce qui t’a amené à te retrouver chez Giant-Shimano ?
J’ai commencé en tant que stagiaire chez Skil Shimano, il y a 4 ans. Tout s’était bien déroulé, j’ai donc signé un contrat dans la foulée. L’équipe a grandi et je suis resté. C’est vrai que ça n’a plus grand chose à voir avec le passé, maintenant on est World Tour , c’est un autre monde!
Après un beau Giro l’an passé, quel objectif cette année ? Apparemment pas de Tour, donc Vuelta ?
Pour le moment rien n’est officiel, cependant il y a de fortes chances de me retrouver sur la Vuelta. J’avais fait le Giro en 2013, c’était vraiment super mais je voulais avoir une autre expérience. Je marche toujours bien en septembre et j’aime bien la chaleur !
Pour terminer, une anecdote, un mauvais souvenir où tu as déraillé ?
En 2012, j’avais participé au Tour de Catalogne, on était à 2000m et il neigeait. Lorsqu’on a débuté la descente, j’ai fait une hypothermie… C’était très douloureux. J’ai abandonné en descente alors que j’étais dans le peloton. Lorsque le cerveau commence à ne plus commander les jambes, il faut savoir dire stop !
Un grand merci à Thomas pour sa disponibilité !