[dropcap style= »5″ text= »C »]’est un parcours des plus accidenté qui attend le peloton pour cette 68ème édition du Tour d’Espagne. De Vilanova de Arousa à Madrid, ce sont 3 319,1 kilomètres qui accueilleront les courageux. À une semaine du grand départ, nous vous proposons de passer en revue un tracé qui, au fil des terres espagnoles, devrait nous proposer du très grand spectacle avec pas moins de treize étapes de montagne pour 41 cols à gravir !
Les chiffres clés :
- 68ème édition
- 21 étapes
- 3 319,1 km
- 3 pays visités
- 22 équipes
- 13 étapes de montage
- 9 arrivées au sommet
- 41 cols
- 1 CLM par équipe
- 1 CLM individuel
#1 : Vilanova de Arousa > Sanxenxo / 27,4 km
Les hostilités vont débuter avec un contre-la-montre par équipe. Autant dire que le premier porteur du maillot rouge pourrait être une véritable surprise au soir de cette ouverture. Il faudra gérer la pression de cette première journée pour les équipes notamment celles qui visent une place au général afin de ne pas perdre trop de temps. Oui, cette étape donnera déjà de premiers enseignements sur la suite de l’épreuve.
#2 : Pontevedra > Baiona. Alto Do Monte Da Groba / 177,7 km
C’est parti pour le grand spectacle avec déjà la première arrivée au sommet de cette Vuelta. Difficile de croire que les grands favoris se dévoileront dès la montée finale de l’Alto do Monte da Groba mais pourquoi pas … Une chose est presque sûre, il sera difficile pour le maillot rouge de défendre sa position dès le lendemain du chrono par équipes.
#3 : Vigo > Mirador de Lobeira – Vilagarcía de Arousa / 184,8 km
Cette troisième étape devrait plaire aux puncheurs, le final bien que pas très pentu, propose des virages serrés et quelques bosses. L’arrivée au Mirador de Lobeira pourrait être marquée par des tentatives de « seconds couteaux » ne souhaitant pas attendre la véritable montagne pour grappiller du temps sur les grands favoris.
#4 : Lalín/a Estrada > Fisterra. Etapa Fin del Mundo / 189 km
C’est une quatrième étape très accidentée qui attendra le peloton. Il s’agira pour les favoris de laisser sortir une échappée et de gérer son avance. Attention au parcours piégeur, fait de multiples relances. Cela devrait satisfaire les amoureux des vallons. Étape très intéressante qui pourrait tourner au chaos selon les conditions météos surtout avec l’arrivée à Fisterra, surnommée « la fin du Monde ».
#5 : Sober > Lago de Sanabria / 174,3 km
La cinquième étape marque le départ de la Galice pour partir à la découverte d’autres délices, à commencer par la province de Zamora. Encore une fois, un profil accidenté marqué par l’ascension de deux cols de 3ème catégorie. Le premier devrait permettre aux échappés de prendre un bel écart mais, situé assez loin de l’arrivée, ne devrait pas empêcher les formations de sprinteurs de revenir sur la tête de course.
#6 : GuiJeulo > Cáceres / 175 km
C’est l’ Estrémadure qui accueille la Vuelta pour la sixième étape. Un passage remarqué puisque cela fait sept ans que le Tour d’Espagne n’était pas passé dans la province. Une belle arrivée en perspective au coeur de Caceres, ville classé depuis 1986 au Patrimoine de l’Humanité par l’UNESCO. Une arrivée au sprint, à n’en pas douter.
#7 : Almendralejo > Mairena de Aljarafe / 205,9 km
Encore une étape abordable pour les sprinteurs. Attention, car les massifs montagneux approchent et les jambes risquent de souffrir du côté des cadors du sprint. C’est une arrivée en Andalousie à Mairena de Aljarafe qui attend le peloton, ça va rouler vite, très vite et les formations de sprinteurs devraient cadenasser la course sans trop de problème.
#8 : Jerez de la Frontera > Estepona. Alto Peñas Blancas / 166,6 km
L’Andalousie, tout un programme pour le peloton qui s’envole vers l’Alto Penas Blancas, un col inédit pour le Tour d’Espagne. Une nouvelle arrivée au sommet qui devrait enfin voir se déclencher la grande bataille entre les hommes forts. D’autant plus que le parcours assez court devrait permettre d’attaquer le pied de l’obstacle en bonne condition.
#9 : Antequera > Valdepeñas de Jaén / 163,7 km
Un final avec des passages à 30%, ça vous tente ? Voilà une arrivée qui s’annonce incroyable pour le public et douloureuse pour le peloton. On ne gagne peut être pas la Vuelta dans l’ascension de Valdepeñas de Jáen mais on peut la perdre, assurément ! Qui succédera à Igor Anton et Joaquim Rodriguez pour une victoire de prestige ?
#10 : Torredelcampo > Güéjar Sierra. Alto Hazallanas / 186,8 km
C’est enfin la haute montagne ! Qui dégoupillera dans le cold d’Hazallanas du côté de Grenade ? C’est une fois de plus un sommet inédit qui marque l’arrivée d’une étape, juste avant l’ascension finale, il faudra éviter de se casser les jambes dans l’Alto de Monachil. Ça promet !
#11 : Tarazona > Tarazona / 38,8 km
Au lendemain d’une journée de repos bien méritée, c’est un chrono qui attend les coureurs. 38 kilomètres, suffisant pour bousculer la hiérarchie établie ? Très bonne question. Les favoris qui y laisseront des plumes devront se résoudre à attaquer dans les Pyrénées.
#12 : Maella > Tarragona / 164,2 km
Voilà un peu de répit pour le peloton qui file vers la côte. Les équipes de sprinteurs devraient assumer la course, Tarragone devrait ainsi être témoin d’un sprint massif.
#13 : Valls > Castelldefels / 169 km
Pas de blague sur le parti socialiste pour cette étape au départ de Valls. Le peloton aura déjà la tête au lendemain et à l’entrée dans le massif pyrénéen. C’est un tracé propice aux bordures si le vent se heurte au peloton, Alejandro, croisons les doigts pour ne pas rééditer la catastrophe du Tour de France. On s’attend à une arrivée au sprint du côté de Castelldefels.
#14 : Bagà > Andorra. Collada de la Gallina / 155,7 km
Les Pyrénées, acte I. Souvenez-vous la dernière édition et le premier passage sur le col de la Collada : Rogriguez, Valverde et Contador nous avaient livré un incroyable spectacle ! Une fois de plus, cela devrait être dantesque et c’est peut être déjà là que se jouera la tunique rouge. Le parcours proposera aussi le toit de la Vuelta avec le col d’Envilara : 2 409 mètres d’altitude. Une étape à ne pas rater !
#15 : Andorra > Peyragudes / 224,9 km
France, doux pays de mon enfance … Le Tour d’Espagne rend hommage au Tour de France qui fêtait en juillet sa 100ème édition. Pas d’insouciance pour le passage de la Vuelta sur notre territoire : une étape difficile et très longue attend le peloton pour la deuxième étape pyrénéenne. Quatre cols à négocier durant cette longue journée, dont le final à Peyragudes n’est pas sans rappeler la dernière victoire de Valverde sur la Grande Boucle.
#16 : Graus > Sallent de Gállego. Aramón Formigal / 146,8 km
Le volet des Pyrénées se referme avec cette troisième étape. Durant l’ascension finale de Formiga, les coureurs n’auront pas le loisir de s’imaginer en train de dévaler les pistes de la célèbre station de ski. C’est émoussé que le peloton se heurtera à l’ascension finale, pas évident de prévoir le comportement des favoris, tout dépendra du bilan au départ de l’étape. Attention à ne pas payer les efforts consentis la veille !
#17 : Calahorra > Burgos / 189 km
Après les terribles Pyrénées et une nouvelle journée de repos, voilà une étape plutôt accessible. Les sprinteurs, après avoir bien soufferts au sein du gruppetto vont pouvoir relancer la machine du côté de Burgos. Attention tout de même aux échappés car les deux cols sinueux de 3ème catégorie pourraient leur permettre de maintenir leur avance vers l’arrivée.
#18 : Burgos > Peña Cabarga / 186,5 km
Cette étape est une vraie carte à jouer pour les puncheurs ! Pas moins de 5 ascensions au programme de cette étape de 186,6km.
Peut-être même que nous aurons le loisir de voir les cadors se disputer la prestigieuse arrivée à Pena Cabarga. Qui succèdera à Joaquim Rodriguez et Chris Froome ?
#19 : S. Vicente Barquera > Oviedo.Alto Naranco / 181 km
Les Asturies accueillent de nouveau le peloton, une étape qui ne devrait pas poser de problème au Top 10. Personne ne devrait oser se découvrir à la veille de l’Angliru ! Nous, on placerait bien un billet sur un puncheur ou un favori de la première heure, passé au travers de sa Vuelta.
#20 : Avilés > Alto de L´Angliru / 142,2 km
Le débat est ouvert, la montée vers l’Angliru est-elle la plus dure de la saison ? En tout cas, après 3 semaines de course, c’est bel et bien le cas ! Quoiqu’il arrive, la victoire aura un goût particulier, ce goût digne des plus grands exploits de l’histoire du cyclisme. Il s’agira de rejoindre Jiménez, Simoni, Heras, Contador et Cobo parmi les étoiles du mythique col. Et si finalement, le podium de la Vuelta se jouait la veille de l’arrivée madrilène ?
#21 : Leganés > Madrid / 109,6 km
La seule fois dans l’année (ou presque) où la ferveur des madrilènes ne sera pas autour de Santiago-Bernabéu. Après 3 douloureuses semaines, le vainqueur de la Vuelta 2013 aura le loisir de savourer et de se remémorer le parcours de folie de cette édition. Une journée de gala pour les survivants de ce Tour d’Espagne et une dernière occasion pour les sprinteurs de décrocher une victoire prestigieuse !
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